lundi 25 mars 2013

Journal du Tour Semaine 12

Numéro 1.

C’est officiel, plus aucun doute n’est possible, Tiger Woods vient de reprendre sa place de numéro 1 mondial et va donc passer sa 624ième semaine en tête du classement mondial (soit en équivalent année, un règne de 12 ans !) Pour mémoire, le second joueur ayant occupé le plus de temps en tête du classement, de l’ère moderne, est l’Australien Greg Norman (331) et Nick Faldo (98)…
Il reprend par la même occasion la tête du classement de la Fedex Cup, la tête de la money list. Il égale le record de Sam Snead du joueur ayant gagné à huit reprises une épreuve du PGA tour. Il remporte également une troisième victoires en 6 participations à un tournoi (5 sur le PGA tour)… soit une statistique stratosphérique : 1 victoire tous les 2 tournois…

PGA Tour – Arnold Palmer Invitational (Floride)

L’année dernière, le tournoi marqua la première victoire de Tiger Woods (version champ de joueurs complet), qui embarquait son nouveau swing (S. Foley). Le sport et le Golf en particulier aime les belles histoires. Tiger « choisit » par exemple d’égaler le nombre de victoire de Jack Nicklaus au Memorial Tournament, tournoi organisé par Jack Nicklaus. Un an plus tard il signe une victoire chez Palmer et marque ainsi sa nouvelle domination.

Après une victoire « Woodienne » sur le WGC Cadillac à Doral il y a 15 jours (meilleur carte les 3 premiers tours et gestion ensuite), nous avons assisté à une victoire construite. Première journée solide, seconde également même si une déconcentration et 3 bogeys sur les 3 derniers trous du second tour laissait entrevoir que Tiger Woods pouvait être prenable… Sauf que le samedi, lors du moving day, tiger sort un round parfait. Pas un bogey, (-6) et un eagle sur le dernier par 5 pour marquer son territoire et son ambition

Les joueurs susceptibles de le contrarier, comme Justin Rose par exemple qui comptait lors de la journée de samedi 5 coups d’avance en basculant sur le retour, n’ont, à mon avis, pas le charisme pour rivaliser avec le maître. Woods serre le jeu à partir du trou 15 et enchaîne un birdie au 15 et un eagle au 16. Dans le même temps l’anglais concède 4 bogeys pour un seul birdie sur le retour. Woods finit avec 2 coups d’avance et se retrouve dans sa position favorite avant le dimanche : en tête. Rickie Fowler, auteur de deux jolies partie vendredi et samedi accroche sa place pour la dernière partie (à 2 coups) avec le boss… Autant dire que cette partie sera médiatisée (entre les Fans de Rickie et les Fans de Woods…)

Le dimanche fut malheureusement tronquée par la météo (encore une fois… les climats n’étant plus en ligne avec les calendriers…). C’est donc lundi que le tournoi consacrerait notre champion… qui profita cependant des deux seuls trous joués dimanche pour accentuer son avance et la porter à 3 coups.


Que faire sur 16 trous alors que Tiger Woods compte 3 coups d’avance ? Assurer la seconde place ou tenter le tout pour le tout et défier sa majesté ? Sauf que cela se joue à Bay Hill, Chez Palmer, sur un parcours redoutable que Tiger connaît dans les moindres détails. Le calcul est simple, Woods doit assurer ses pars et prendre des birdies sur les pars 5 (ce qui lui assurera une carte sous le par et donc une victoire compte tenu de ces 2 (3) coups d’avance).

Résultats : Woods réalise 4 birdies sur les 4 pars 5 du parcours restant sur ces 16 derniers trous. (la messe est dite ?)

Mais Rickie Fowler a tenté une charge héroïque qu’il faut souligner. Sur le par 5 du 12, Fowler rentre un putt de 15 mètres pour birdie, Woods répond par un putt de 12 mètres, la partie tourne au match play entre les deux hommes. Par 3 du 14, Woods sauve le par avec une bonne approche mais Fowler enquille encore un putt de 10 mètres et augmente la pression. A l’amorce du trou 16, le dernier par 5, Fowler n’a que deux coups de retard. Il drive magistralement et se positionne à 170 m du drapeau sur le fairway. Woods accroche le bunker de parcours, celui qui lui infligeât un bogey et une balle dans l’obstacle d’eau lors du second tour… Ce trou est le tournant du tournoi, la pression est sur Woods, mais c’est à Fowler de jouer en premier. Woods peut ainsi décider de sa stratégie en fonction du résultat de l’attaque de Fowler. S’il plante le mat et se met en position d’eagle, il devra tenter le green depuis ce bunker. Dans la négative Woods pourra assurer d’avantage. Cette position est déterminante, car Fowler attaque le mat, mais tombe trop court de moins d’un mètre et se retrouve dans l’obstacle (Il craque).
Woods doit donc assurer le coup, depuis sa position défavorable, mais tel un fauve qui sent l’odeur du sang de la victoire, il délivre alors un fer 5 magistral depuis le bunker, par-dessus l’obstacle d’eau et sur le green, en position d’eagle. Fin du suspense, le jeune Fowler se prend la tête entre ses mains, il craque et envoie une nouvelle balle dans l’eau. Dommage, car le jeune américain a essayé de pousser Woods dans ses retranchements. Woods achève sa proie en rentrant le birdie contre un triple bogey Fowler. Justin Rose prendra seul la seconde place, sans panache ni tentative d’inquiéter son partenaire d’entraînement chez Sean Foley (insuffisant pour un joueur qui souhaite devenir numéro un mondial).
Le tournoi a permis de découvrir des coups insolites, comme un putt pied nu ou un recorvery dans les arbres (Garcia) qui démontrent que ces joueurs sont vraiment incroyables.


European Tour – Malaysian Mayban Open

Le tournoi fut également perturbé par la météo, se réduisant à seulement 3 tours et 54 trous.

Le Thaïlandais Kiradech Aphibarnrat remporte une jolie victoire dans ces conditions difficiles. Il devance Edoardo Molinari, Anders Hansen, C Schwartzel et Victor Dubuisson, notre meilleur français cette saison qui enchaîne les bonnes performances. G Bourdy (11ième) rate de peu un nouveau top 10.

samedi 23 mars 2013

Les statistiques du golf

Quelque soit son niveau, de l’amateur au professionnel, la statistique fait partie du jeu de golf. En amateur assidu, détenteur d’une application mobile d’enregistrement de mes parties de golf, je mesure mes quelques statistiques généralistes (Green en régulation et nombre de putt). Dans le monde professionnel, une industrie puissante a vu le jour (notamment sur le PGA tour) et met à disposition des joueurs et de leur staff une multitude de données. Ce post a pour vocation de donner un éclairage sur les principales statistiques qui seront au grès des articles du blog reprisent pour illustrer des propos ou bien analyser des performances particulières.

Le système d’enregistrement du PGA tour et l'intérêt.


Si vous avez l’occasion de vous rendre sur un tournoi du PGA tour, vous ne manquerez pas de repérer la caravane logotée  « ShotLink » ainsi que l’armée de bénévoles répartis sur le parcours avec des appareils laser pour traquer le moindre coup joué. Le système d’enregistrement des statistiques de golf professionnel a été créé en 2003 et comptabilise maintenant plus de 7 millions de coups de golf pour alimenter les statistiques.

Les golfeurs doivent s’évaluer eux-mêmes, avec l’aide de leurs caddies et de leurs entraîneurs. Ces statistiques  sont désormais à disposition pour  traquer leurs propres manques d’efficacité:

 «Est-ce que je putte aussi bien que les autres? Suis-je à la hauteur, avec mes wedges ?»

En analysant pragmatiquement certaines données, il est relativement facile de dégager des faiblesses statistiques dans le jeu d’un joueur et de définir en conséquence un programme d’entrainement spécifique pour tenter de gommer ces lacunes.

A notre époque, la quête du swing parfait s’est transformée en quête de la partie parfaite. Avec le GPS, les techniciens munis d’appareils laser, les ordinateurs et les nouvelles stratégies mathématiques, notre analyse du golf est plus poussée. Grâce à ces outils, les chercheurs sont sur le point de théoriser la façon de jouer optimale. Dans un récent passé, le golf était considéré comme une discipline zen, presque mystique. Mais aujourd’hui, les données mathématiques sont reines et la mystique laisse peu à peu place aux statistiques.

Depuis le Tee

Je plante mon tee sur le départ de ce magnifique par 4. Un gros morceau, 390 mètres ! Si je veux le prendre en régulation, il faut que j’envoie, mais à droite il y a l’eau et à gauche c’est la  forêt ou bunker… dilemme !

Les statistiques sur le tee de départ sont finalement le reflet de nos propres préoccupations et interrogation internes.

Driving distance (la distance au drive)
Elle permet simplement de mesurer la distance parcourue par la balle sur les drives depuis le tee. Rappelons qu’en Golf ce n’est pas la masse de muscle qui permet de propulser la balle, mais bien la vitesse de la tête de club imprimée à l’impact. Cette statistique permet donc de mesurer la technique de swing et la capacité à imprimer de la vitesse en fonction des capacités physiques

 A ce petit jeu nous retrouvons en 2012 nos gros frappeurs  du PGA Tour, pas forcément des monstres physiques, mais seulement 5 joueurs au-delà des 310 yards en moyenne (280 mètres) :
Bubba Watson, Charlie Beljan, Robert Garrigus, Dustin Johnson et Rory McIlroy.


Les statistiques disponibles décomposent les drives en tranche de distance, et ventilent les résultats en fonction des par 4 ou des par 5 pour ceux qui souhaitent affiner l’analyse.

Driving Accuracy (précision au driving)

La statistique importante repose sur le pourcentage de fairway touché, qui correspond à un drive réussi. Bien évidemment  les joueurs les moins puissants sont souvent les plus précis. Mais attention un drive roulant de quelques centimètres dans un léger rough est considéré comme raté tout autant qu’un drive lâché 40 mètres sur un côté. C’est pour cela qu’il existe des statistiques plus fines qui portent sur variabilité par rapport au centre des fairways, la dispersion etc… De même des mesures permettent de connaître de quel côté un joueur rate en moyenne

En 2012, les joueurs les plus performants (plus de 70%), ont été Jerry Kelly, Heath Slocum, Tim Clark, Jim Furyk et Graeme McDowell.

Radar
Ces statistiques rassemblent les mesures sur la vitesse du club, la vitesse de la balle en sortie de club, son angle de lancement, son spin, la distance au carry (distance de vol  du tee au premier rebond, sans le roulement). Ces mesures sont souvent utiles pour le fitting des clubs, pour à swing fixe mesurer l’impact du matériel sur ces informations. Ou à matériel fixe, elles permettent de mesurer la progression d’un joueur suite à des modifications apportées à son swing.

Les approches et sur le green  


Green en régulation (GIR)
Rappel un green est pris en régulation lorsqu’il est atteint en un coup sur un par 3, deux sur un par 4 et 3 sur un par 5. On parle de green pris en sous régulation lorsqu’un par 4 est drivé en 1 et un par 5 en deux.
En 2012 le joueur le plus performant fut Justin Rose, seul joueur à plus de 70% en moyenne de greens pris en régulation ou mieux.

La stat de GIR se décompose depuis la distance séparant du green et en fonction du type de lie (depuis le fairway, le rough ou un bunker de parcours).

Le Scrambling
C'est une statistique qui permet de mesurer la qualité du petit jeu d'un joueur, du moins sa capacité  à sauver un par ou de réaliser un birdie alors que la régulation du green n'est pas prise.  Le scrambling est cependant dépendant de la performance au putting, car quelque soit la qualité d'une sortie de bunker de green ou d'une petite approche, pour valider la statistique il faut rentrer le putt. Mais statistiquement plus ont est proche du trou plus la probabilité de le rentrer est grande.

Le strokes gained putting
Il s'agit d'une statistique évoluée qui permet pour chaque putt réalisé de le comparer aux putts de même distance, et d'établir ainsi la capacité qu'un joueur a de gagner ou pas sur ce putt des points par rapport à la moyenne. Un joueur avec un stroke gained putting positif putt donc en moyenne mieux que ses homologues. Cette statistique est fondamentale car le golf se gagne principalement  sur les greens. Les vainqueurs ont toujours une bonne statistique de STP. Et sur une saison, le premier dans cette statistique est souvent un des joueurs les mieux classé. Brandt Snedeker en 2012 est en tête, il gagne la Fedex cup et est tout proche sur la money list, avec une moyenne sur l'année de 0.860!

mardi 19 mars 2013

Journal du Tour Semaine 11

Cette semaine peut être considérée comme une semaine de transition, les tours faisaient escale à Tampa Bay,  pour le PGA Tour et en Inde pour l’European Tour avec des champs de joueurs un peu moins élevés. Les tops joueurs préférant prendre une semaine d’entraînement avant de se lancer vers l’objectif du Master.
Le Boss, Tiger Woods, semble de retour tout en haut des classements, coïncidence,   il vient d’annoncer sa liaison avec la très jolie championne de vitesse  (ski) Lindsey Vonn. Peu importe sa vie privée, tant que le golfeur nous fait rêver sur les greens…


PGA Tour - Tampa Bay Championship

Le parcours, remarquablement préparé, a permis une sélection naturelle sur le champ de joueur présent. On retrouve en haut du leaderboard des joueurs de renom. Ils ont cependant été dominé par Kevin Streelman, qui après tant de tournois joués (plus de 150)  s’impose pour la première fois. En tête après le 3ième tour, il annonça dans la presse que pour conjurer ses échecs passés alors qu’il était dans une situation similaire, il décidait cette fois de jouer le tout pour le tout et de ne pas tenter de gérer sa position :  tout pour l’attaque. Et bien coup gagnant ! Sa victoire il l’a construite sur un coup somptueux sur un par 3 dont le drapeau vicieux n’était pas attaquable. Mais son Fer 5 était-il volontaire ou bien n’était-ce qu’un fade qui se transforma en un slice courageux et génial… Peu d’importance, Il rentra un birdie décisif pour passer devant Booooo Weelkey qui digérait tranquillement sa pizza bien méritée au club House après avoir signé une carte surréaliste par rapport à la difficulté du parcours et des drapeaux du dimanche. Le joueur américain avec ce (-7) lors du dernier tour est passé tout près de la victoire.

Notons que Luke Donald remonte peu à peu dans les classements, il finit 4ième après deux journées de samedi et dimanche de bonne facture.

European Tour - Avantha Masters

Encore une victoire d’un Sud-africain sur l’European Tour… lassant. Mais le système d’académie mis en pratique par les anciens dont Ernie Els porte désormais ces fruits. Le pays forme des champions, prenons exemple.

Le 62 du troisième tour a permis à Thomas AIKEN, l’heureux Sud Af de la semaine, de triompher sur ce tournoi en Inde. Bonne nouvelle, deux français accrochent un top 10, V. Dubuisson de plus en plus régulier et J.  Quesne de retour à la compétition. Mais que d’écart face à ce réservoir de joueur sud-africains.

lundi 11 mars 2013

Journal du Tour Semaine 10

L’actualité golf de la semaine s’est focalisée sur le deuxième rendez-vous des championnats du monde à Doral. Cette semaine les favoris étaient au rendez-vous et ils se sont expliqués sur ce magnifique parcours.

Woods: le retour du Boss

Il y a 4 semaines, je titrais après sa facile victoire à Torrey Pines, Le tigre est-il réellement de retour. Un WGC en match play plus tard et une élimination au premier tour, suivi d’un Honda Classique poussif avec trois journées dans le Par et un dernier tour encore plus difficile, l’euphorie retombait peu à peu. Les spécialistes du swing de Woods soulignaient sa fragilité et sa violence : drives aléatoires et profondeurs des attaques de green trop imprécises. Seul son putting semblait revenir à un bon niveau.
Cette semaine, nous avons assisté à la mise en pratique de tout le travail qu’il effectue depuis 18 mois avec son nouveau Coach. Certes,  Il lâche encore des drives très à droite et ne maîtrise qu’un seul effet (le fade) sur les mises en jeu. Mais pour le reste, son niveau de jeu semble complètement aboutit. Les attaques de green notamment ont considérablement progressé et cela change tout, car il touche les greens en se positionnant non pas à 10 – 15 mètres des drapeaux, mais dans des cercles de plus en plus restreints. Ajoutez un putting redevenu redoutable à moins de 3 mètres, Tiger a sorti des statistiques sur le strokes Gained putting remarquables (Voir définition du Strokes gained putting* en fin d’article).  Il sort en tête et loin devant sur cette statistique qui on le sait est la clé du scoring en golf. Car elle est une condition nécessaire à la réalisation de birdie.  Et Tiger Woods réalisa beaucoup, beaucoup de birdies sur ce tournoi, 9 sur le premier tour, 8 sur le second et 7 au troisième tour soit 24 birdies en 3 tours (record). Il termina le tournoi  à 27 birdies, à seulement une réalisation de son propre record. Il remporte ce WGC pour la 7ième fois, portant à 17 ses victoires dans un WGC et à 76 ses victoires chez les professionnels (à maintenant seulement 6 victoires du record de Sam Snead!).

Une victoire Woodienne

Ce succès a été construit comme à la belle époque, avec des premiers tours étouffants. Meilleure carte le jeudi, le vendredi et le samedi, ce qui lui confère une avance de 4 coups sur le second avant le dernier round. Autant dire que ses principaux poursuivants (McDowell, Stricker et Mickelson) n’avaient quasiment aucune chance de renverser la vapeur. Tiger Woods ôta en plus tout espoir dimanche à ses adversaires en rentrant 2 birdies sur les 4 premiers trous. Il ne restait plus qu’à gérer la fin du parcours. Après le trou 9, Tiger comptait 5 coups d’avance sur ses poursuivants, résignés et désormais focalisés sur la lutte pour la seconde place, comme il y a quelques années. C’est l’inusable Steve Stricker qui remporte la seconde place et signe un troisième top 5 en 3 tournois…
McIlroy et Woods (1er round)
McDowell félicite Woods et s'incline (round 3)
Lors des deux premiers tours, Woods a joué avec Rory McIlroy et Luke Donald, ils ne furent pas à la fête. Woods aime jouer avec Rory, ils échangent, ce qui depuis quelques mois semble convenir à Tiger,  mais pas à McIlroy. La victoire, Tiger l’a scellée lors du troisième tour dans son opposition à Graeme McDowel. Gmac est un teigneux, accrocheur, capable de rentrer des kilomètres de putt sous pression. Il positionna une grosse charge lors des neufs premiers trous :
Il rentre un eagle et un birdie sur les deux premiers trous. Mais Woods ne se laisse pas impressionner et réplique par birdie sur les 3 premiers trous.  Square sur ces 3 premiers trous d’anthologie, Woods conserve donc ses 2 coups d’avance initiaux.  Mais il commence à montrer quelques signes de faiblesse, il sauve un par au trou N°4 avant de commettre le bogey sur le 5. Dans le même temps Gmac fait par sur le 5 et birdie 6. Les deux hommes passent all square après 6 trous.
Les trous 7 et 8 sont la clé du tournoi. Sur le 7 Woods fait le Par mais McDowell a un putt pour birdie accessible pour prendre la tête du tournoi. Il rate. Sur le 8 Woods négocie plutôt bien et rentre le putt pour birdie. McDowell a également le putt pour égaler, il rate. Woods reprend la tête du tournoi.

Après un par sur le trou 9 pour les deux joueurs, les deux hommes basculent sur le retour.
Trou 10 - Par 5 : Birdie pour Woods, par pour Gmac (3 putts)
Trou 11 – Par 4 : Par pour Woods bogey pour Gmac
Balle de woods coincée dans un palmier: un fan acrobate heureux
Trou 14 – Par 4 : Par pour Woods, double bogey pour Gmac
Trou 15- Par 3 : Birdie pour Woods, par pour Gmac
McDowell lâche,  et pointe désormais à six longueurs de Woods. La messe semble dite. Oui mais Gmac est un guerrier, il plante un eagle au 16 (-4), profite d’un bogey improbable de Woods (balle qui reste coincée dans un palmier) au 17 (-3).
Seulement 3 coups de retard au 18, tout reste possible. McDowell sauve un Par grâce à un putt magique de 34 mètres qui manque de tomber. Mais Woods enfonce le clou et rentre un putt de  6 mètres sur le 18 pour reprendre 4 coups. Le tigre redevient carnassier!
Ce troisième round est sans aucun doute un des plus jolis bras de fer, remarquable. La journée de dimanche ne ménagea pas le même suspense. Notons deux jolies performances sur cette dernière journée, Rory McIlroy qui joua un encourageant 65 pour sauver sa première place mondiale et Adam Scott un surprenant 64… trop tard. Sergio Garcia est également dans le coup.

*Le Strokes Gained Putting
Il s’agit de la statistique « officielle » du PGA tour pour mesurer la performance des joueurs au putting. Elaborée par Mark Broadie, professeur à Columbia Business School, la statistique permet de mesurer le nombre de putt qu’un golfeur prend par rapport à la moyenne du PGA Tour sur des putts de distance équivalente.
Exemple simple : sur les putts de 33 pieds, la moyenne du PGA tour est de deux Putts. Si un joueur sur ces distances ne prend qu’un putt , il gagne 1 coup. La statistique se déclenche sur chaque putt et permet ainsi de dégager une moyenne par joueur. Tiger woods a réalisé un 1.969, soit presque 2 coups de gagnés sur la moyenne des joueurs. Longtemps le putting a été uniquement mesuré par le nombre de putt par round et la non prise en cause de la distance est souvent trompeuse. Je consacrerais un prochain post sur les principales statistiques au golf (il en existe de nombreuses)

samedi 9 mars 2013

WGC Cadillac Championship

Les meilleurs joueurs de la planète golf s’affrontent cette semaine sur le TPC Blue Monster à Doral lors du second volet des WGC. Le format est cette fois classique, les 70 meilleurs joueurs mondiaux qui évoluent sur les principaux circuits professionnels ont 4 rounds (sans cut) pour se départager en strocke play et empocher une des plus grosses dotations de la saison (tant en point qu’en gain). Le champ de joueur est donc proche de celui de l’Accenture Match play avec le Retour du lefty, Phil Mickelson. Le WGC-Cadillac Championship est l'un des quatre tournois annuels du World Golf Championships,  qui a également porté le nom de WGC-American Express Championship dans le passé (de 1999 à 2006).

Le parcours

Depuis 2007 ce tournoi est établi au Doral Golf Resort & Spa, de Doral en Floride.
Le Blue Monster est un parcours mythique qui serpente à travers de multiples pièces d’eau. C’est un par 72 qui a la particularité d’entamer l’aller comme le retour par un par 5. Considéré comme un monstre par le passé, les joueurs professionnels ont tendance à "atomiser" le parcours s'il n'y a pas de vent.
Notons que le 18 est considéré comme l’un des plus difficiles par 4 du circuit PGA.

Elligibilité

Le tournoi est ouvert à 70 golfeurs, soit environ deux fois moins qu'un tournoi classique sur le PGA Tour et de ce fait il ne comporte pas de cut. Les critères d'éligibilité sont les suivants :
  • Les 50 meilleurs joueurs du classement mondial des 2 dernières semaines précédant le tournoi.
  • Les meilleurs joueurs des différents circuits partenaires de l'évènement :
    • Les 30 meilleurs joueurs du PGA Tour
    • Les 30 meilleurs joueurs de l'European Tour
    • Les 3 meilleurs joueurs de l'Asian Tour, du Japan Golf Tour, du PGA Tour of Australasia, et du Sunshine Tour

Palmarès

Tiger Woods est le recordman en nombre de victoires, il a remporté le tournoi 6 fois en 10 éditions et sur 5 parcours différents!

lundi 4 mars 2013

Journal du Tour Semaine 9

PGA Tour – Honda Classic (Palm Beach)

Les rookies confirment (voir détail des deux premiers rounds du Honda Classic) dans ce tournoi qui pourtant demande une grande maîtrise et une certaine expérience des parcours difficiles. Michael Thompson triomphe ce dimanche au terme d’un dernier round de tôlier. Certes débutant du PGA tour, cet américain n’en est toutefois pas à ses débuts. Rappelons qu’il a terminé second du dernier US Open à Olympic (San Francisco. CA), dominant même la première journée avant de décliner puis de revenir très fort pour prendre cette seconde place. Le garçon est donc habitué à jouer sur des parcours exigeants.

Rien n’enlève cependant aux rounds 3 & 4 qu’il maîtrisa sur ce long parcours balayé par un vent glacial. Il rentre dimanche en début de parcours un magnifique putt pour eagle au trou n°3 (seul trou réellement abordable du parcours), reléguant son dauphin, Luke Guthry à 2 coups. Il assure ensuite le job comme un ancien, rentrant des putts solides pour sauver des pars, assurant des approches putt de qualité. Bien que nerveux au 16 & 17 (bogey etpar sauvé), il fait tomber un ultime birdie au 18 pour repousser au final Geoff Ogilvy, l’australien auteur d’un dernier round certainement trop timide (que des pars et 1 Birdie sur une merveille d'approche lobée au 17).

Justin Rose et Lee Westwood déçoivent sur les deux derniers tours. Rose fit un troisième tour dans le rouge, ne devant son salut qu’à des sorties de bunker de qualité. Westwood était lui idéalement placé dimanche à 3 coups du leader. Il joue bien mais manque de ce brun de réussite que les vainqueurs ont, notamment au putting.


Lucas Glover, très affuté physiquement (perte de poids) réalise un tournoi solide tout comme Erik Compton et David Lynn, auteur d’une sortie de bunker étonnante pour birdie sur le trou 7:

European Tour - Tshwane Open

Nouvelle étape en Afrique du sud sur l'European Tour et nouvelle victoire d'un Sud Africain. Le champ de joueurs était encore un peu pâle, les stars restant aux Etats-unis avant le WGC ou jouant le Honda Classic.   

Cette semaine c'est Dawie Van der Walt qui l'emporte avec 4 très jolies cartes (68, 65, 67, 67) et vient agrandir la liste des vainqueurs sud africains, quel réservoir! Darren Fichardt est second, une semaine après sa victoire. Coté français un nouveau top 10:  Romain Wattel qui regrettera un troisième tour un peu en dedans.

samedi 2 mars 2013

Honda Classic

Le PGA Tour rentre dans sa période floridienne et regroupe un très joli champ de joueurs à Palm Beach Gardens, pour le Honda Classic. Positionné entre les deux WGC (Accenture match play de la semaine passée et le Cadillac Championship qui se déroulera la semaine prochaine sur le Blue Monster) bon nombre de joueurs décident de participer à cette épreuve devenue prestigieuse. L'année dernière Rory McIlroy l'emportait en résistant à une charge de Tiger Woods (62 lors du dernier round) et s'emparait de la première place mondiale.

Les Rookies prennent le pouvoir...

Luke Guthrie (-9) est seul en tête, avec un coup d'avance sur son compatriote Michael Thompson. Il signe un 63 lors du second tour. Notons qu'un troisième joueur du Web.com Tour (la seconde division américaine), Doug La Belle, est également bien placé en cinquième place.

Quelques news des favoris...

Le Numéro 1 mondial, Rory McIlroy fait la une des journaux. Non pas pour son jeu mais pour son abandon sur le trou 8 lors de ce second tour. La raison invoquée une rage de dent. Bien entendu l'abandon en cours de jeu alors qu'il venait de mettre une nouvelle balle dans l'obstacle d'eau et les gestes d'énervement ne sont  pas du goût de ses partenaires de jeu (Ernie Els) et surtout des médias qui n'ont pas manqué de railler le jeune irlandais. Maintenant je vous pose la question, est-il possible de jouer au golf avec un mal de dent. Le choc du club lors du contact de balle, la concentration perturbée etc... Bref ne jetons pas la pierre à ce champion.

Le Numéro 2, Woods n'a pas brillé non plus. Deux scores de 70 (soit le par) lui permettent de sauver l'essentiel, c'est à dire le cut, mais de justesse. Un double boggey au trou 13 le faisait repasser à +1, c'est à dire en dehors du cut. Mais une belle réaction sur le trou suivant (drive Fer 6 à 1m 50 du trou) le remettait square par rapport au parcours. Il affronta ensuite le "Bear trapp" (piège de l'ours), enchaînement des redoutables trous 15,16 et 17 surnommés ainsi après le remaniement par Jack Nicklaus, l'ours blanc. Autant de pars sur ces trous avec des sauvetages au 16 et au 17, lui permettent de conserver son score. Belle réaction donc de Tiger sous pression.  Il s'élancera tôt lors du troisième tour pour essayer de retrouver une dynamique de jeu. Son swing est très violent en ce moment et manque de rythme, il lui faut absolument de la fluidité. Le putting est plutôt de retour. N'ayant plus grand chose à perdre ce week-end on espère tous le voir se libérer.

Les anglais Justin Rose et Lee Westwood sont eux bien placés, en embuscade pour réussir une performance sur le tournoi (4 ième à -6). Westwood a décidé cette année de s'installer en Floride pour jouer à temps plein sur le PGA Tour. Jolie prise de risque et qui sait peut-être un tournant dans la carrière de ce champion si souvent placé en majeur sans jamais être consacré. Il mériterait, mais le golf est tellement injuste. Son compatriote Justin Rose a lui aussi de nouvelles ambitions. Il a même déclaré qu'il songeait à devenir numéro 1 mondial. Souhaitons-lui,  une belle performance ce week-end permettrait de prendre quelques points sur les joueurs qui le devancent. Il devra cependant gommer sa faiblesse sur les petits putts sous pression.

Notons le bon classement de quelques revenants, Boo Weekley (troisième à -7), Geoff Ogilvy (-6) qui veut se repositionner pour la President cup, Charles Howell III en quête d'une qualification pour le Master ou Sean O'Hair redoutable au putt (-6).